合気道の冬

合気道の冬

mardi 22 mai 2012

Les origines du Kuji in

Le début de notre voyage dans le monde du Kuji in nous amène en Inde. Le Kuji in tel qu'on le connait n'existait pas encore. Il y avait les mudras et les mantras. Ils faisaient partie des rituels de l'époque védique, époque de la naissance de l'hindouisme.

Les mudras sont la gestuelle sacré des prêtres et des yogis. On peut penser qu'ils accompagnaient leurs récitations rituelles de gestes sacrés de la main. On trouve déjà le lien entre mantras et mudras.

Extrait de l'ouvrage de Katia Legeret Manuel Traditionnel du Bharata-Nâtyam p120 : "Le mot mudra est souvent associé à celui de mantra, syllabe sacrée renfermant la puissance vibratoire d'une divinité particulière. Signifiant au sens littéral " sceau " la mudra est le pouvoir octroyé à la main pour " sceller" l'action rituelle, celle-ci renferme dans le geste l'intensité d'un état intérieur, d'une image divine,"d'une volonté personnelle. ". Là est la source du Kuji in.

Ce qui deviendra le Kuji in  a migré à travers  les religions suivantes:  hindouisme, bouddhisme du Mahayana certes, mais davantage bouddhisme du Vajrayana (ce dernier est un bouddhisme tantrique c'est à dire ésotérique part rapport au bouddhisme classique).

Le Kuji in (en chinois "ku" veut dire neuf, "in" sceau et "ju" syllabe) est né en Chine  au sommet des monts du zheijang , chez les moines boudhistes Tiantai.

C'est au sein de ces écoles que les moines ont décidé de rassembler leur savoir ésoterique des mantras et mudras pour créer une application destinée à l'éveil. Ces rituels arrivent par la suite au   Japon par le même monastère dont le nom deviendra, prononcé à la japonaise, "Tendaï".

Les samourais qui suivaient les enseignements boudhistes   vont, par la suite, intégrer le Kuji in à leur pratique martiale pour? entre autres, la force et le pouvoir, que le Kuji in doit procurer.

C'est principalement ces deux quêtes, force et pouvoir, qui ont dénaturé l'essence même du Kuji in. Sans la spiritualité, c'est une coquille vide. On pourrait presque comparer cela à vouloir faire avancer une voiture en la poussant... alors qu'en mettant du carburant dedans, ce serait bien plus efficace.

Et on rencontre là un des problèmes majeurs survenus au fil du temps dans les arts martiaux. Tous les pratiquants qui sont partis en recherche de puissance ont faire perdre aux arts qu'ils enseignaient leur nature profonde et de par ce fait, leur vraie force.

Restez en paix





jeudi 17 mai 2012

Self défense avec ou sans violence? Pourquoi?

Sur les moteurs de recherche on peut trouver deux approches diamétralement opposées pour mettre fin à l'agression.
Voici deux recherches parlantes  :
"Comment se libérer d'une agression?"
"Défense : casser le poignet pour désarmer".

L'un est dans la recherche d'une solution, l'autre rentre dans la violence pour y mettre fin.

Quel enseignement peut on en tirer?

D'après vous lequel des deux a le plus de risques d'avoir des problèmes? Sans parler des problèmes pénaux liés aux conséquences de l'action, la chose essentielle est la vie des personnes en jeu.

Ce qu'il est important de savoir lorsqu'on tente de désarmer quelqu'un, c'est que dès qu'on prend cette initiative, une vie est en danger. Alors que l'on n'est pas du tout sur que l'arme soit là pour être utilisée et pas seulement pour intimider. (Voir l'article " Self défense : que faire face à une agression avec une arme blanche?" du 22/02:2012).

Au niveau du poignet passe une artère et on ne connaît pas la résistance osseuse de la personne qui nous agresse. Si la fracture se fait légèrement en amont du poignet, l'os, s'il vient en cassant toucher l'artère, peut provoquer une hémorragie interne fatale. Le but est il de tuer ou de se défendre? Pour un oeil extérieur, qui est l'agresseur le plus violent?

En self défense traditionnelle, on apprend à réagir à la violence par la violence. Alors que pour désarmer une personne, il suffit de placer le poignet dans une certaine position ou d'appuyer sur un point pour que la personne lâche son arme, quel est l'intérêt de casser un poignet si ce n'est d'exprimer une rage qui répond à l'impuissance ressentie face à l'agression?

A trop vouloir protéger son intégrité physique, on peut en  venir à détruire son intégrité morale.
Apprendre à se défendre ne doit pas être apprendre à se transformer en agresseur. Si la violence ne se justifie pas dans un sens, elle ne se justifie pas dans l'autre.

Le but de répondre à l'agression ne doit pas seulement être de protéger sa vie mais d'interpeller l'autre dans son action, pour que la prise de conscience le fasse réfléchir à l'utilité et l'efficacité de l'agression.
Utiliser la violence contre la violence ne fera qu'ouvrir la porte à l'escalade.

Pour être totalement efficace et pas uniquement dans l'idée de défendre son intégrité physique ou ses biens matériels, la self défense doit être abordée  dans un esprit  pacificateur et non violent .

Pourquoi? Parce que en dissuadant et en faisant prendre conscience à l'agresseur de l'inéficacité de ses attaques, vous en rencontrerez beaucoup moins sur votre route.

Restez en paix


Que veut dire se défendre sans violence?

Cet article est né d'une question :
"Un Boudhiste peut il se défendre?"

Pour répondre, il faut comprendre ce que l'on met derrière se défendre sans violence.

Tout d'abord, toute attaque est exclue.

En Aiikido, on "retourne la force de l'attaquant vers lui même" de manière harmonieuse pour être non violent.

Un ami "non violent" qui a assisté à des entrainements d'Aikido m'a fait la remarque suivante :"vous apprenez à tomber et rouler, mais lors d'une projection, face à un adversaire de la rue, il ne sait pas tomber ou rouler, sa chute sera donc violente. Même si votre intention est non violente, de ce fait, vous entrez dans la violence".

Donc, toute utilisation de la force, que ce soit personnellement ou par retour de la force de l'adversaire est également exclue.

Enfin, toute contrainte est exclue.

La défense non violente consiste simplement à faire perdre tout son sens à l'agression, aussi bien mentalement que physiquement.

Pour le faire, il y a plusieurs voies :
l'esquive
la résistance
la prise de conscience de l'inutilité et des conséquences éventuelles sur lui même de son attaque.

Les trois s'apprennent par :
l'étude du terrain
l'apprentissage de l'action sur l'énergie
l'enseignement de la prise de conscience physique et mentale  par autrui de la conséquence de ces gestes.

C'est la quintessence et le but de l'enseignement que je dispense.
Restez en paix

vendredi 11 mai 2012

Exploiter son hara dans le mouvement de poussée

Dans la conception japonaise, le hara est le point le plus profond du corps physique, là où se génère et se régénère l'énergie du corps.
Comme image, on peut uitliser le Big Bang, la naissance du tout à partir d'un point unique, invisible et essentiel.
Exploiter son hara revient à  faire jaillir la source même de la création du centre de son être.

Ce travail apprend à utiliser l'énergie dans le mouvement, ne pas réduire ce mouvement à la force physique qui le dirigerait, mais y intégrer les forces de l'univers, celles qui sont à l'origine du Tout.

Pour développer cette capacité à exploiter le hara dans la poussée, un exercice accessible à la majorité, indépendamment d'une pratique martiale assidue demande :
- deux personnes et un bô ou un jô, mais un manche à balai fait très bien l'affaire, le reste n'est qu'apparat.
Bien sur, évitez les objets pointus.

Pour faire simple, celui qui pousse est l'attaquant, celui qui résiste le défenseur
 - chacun tient une extrémité du bâton
- l'attaquant maintiendra le bÄton au niveau de son hara
-  le défenseur, à l'autre extrémité, devra résister à la poussée;

L'attaquant va devoir exercer une poussée horizontale en utilisant son hara ( pousser avec les bras est impossible /voir la position des mains sur le dessin);
Il doit imaginer que lorsqu'il avance sur le défenseur, tout son être est happé par le bâton pour aller plus loin que le défenseur, le plus loin possible.

Il faut toujours garder à l'esprit l'effet d'avancée, le mouvement est continu, sans fin.
Pour ceux qui pratiquent les arts martiaux, certains ont du entendre la phrase "il ne faut pas arrêter son mouvement".
Pourquoi  est ce important ? Parce que du moment que notre esprit va se détacher du mouvement, l'énergie qui y est rattachée va faire de même et on se retrouve avec un mouvement appliqué avec la simple force physique. C'est pour cette raison que l'on doit garder à l'esprit l'action en "continu".

Pour que la poussée soit efficace, juste avant d'avancer sur l'adversaire, il  faut imaginer que l'énergie autour vient se concentrer dans le hara. L'image que donnent les Japonais est celui de la spirale.
On peut le voir comme le tourbillon de l'eau aspirée par la bonde de l'évier.

En étant dans cet état d'esprit, l'action se fait dans la facilité et la fluidité. L'avantage pour celui qui applique est que l'absence de la force physique et brutale lui permet de rester dans le contrôle de son mouvement.
Du coté du défenseur, l''action étant continue, il n'a pas le temps de se repositionner pour résister au geyser qui l'emporte.



Pour un point particulier, on peut me contacter par mail:

 senchiryu@gmail.com

Rester en Paix

mardi 1 mai 2012

Energie, centre de gravité et hara dans les arts martiaux

Voici la réponse à une très intéressante question  posée sur le blog et que je reprends ci dessous :

"Pourquoi, faut t-il baisser son centre de gravité dans les postures de combat ?
entre deux personne de taille différente comment agit le centre de gavité de l'une par rapport à l'autre. que l'on soit grand ou petit, on tombe pareille vers le sol, la masse du plus grand fera "seulement" un plus grand impact...le plus petit ayant un centre de gravité "naturellement" plus proche de la terre sera t'il plus en équilibre qu'une personne qui mesure 2M de hauteur ? et le déplacement "naturel" de ces deux personne dans l'espace sur Comment déplacer son centre de gravité pour parer une projection en art martial
Pour comprendre, il faut comme bien des fois, sortir de nos savoirs et conceptions physiques et des enseignements qui ne tiennent compte que des 3 dimensions dans lesquelles nous évoluons au quotidien.
"

Les arts martiaux asiatiques font appel à la notion d'énergie.
Il faut accepter le fait que nous avons et nous évoluons dans 4 dimensions, la dernière étant l'énergie.
Ce que nous nommons le "centre de gravité",le "hara" ne correspond pas à un emplacement physique en fait.

Essayons de comprendre :
Nous nous tenons debout,droits, en "équilibre" entre ciel et terre. Nos forces se répartissent dans notre corps pour que celà se fasse sans contrainte excessive et sans efforts sensibles, c'est instinctif.
Ce qui se met en place, en dehors des muscles, os, etc.. c'est l'énergie.
Comme le caméléon se confond dans son environnement, nous nous fondons dans l'énergie environnante et nous nous y "plaçons" harmonieusement, encre ciel et terre, verticalement.

Comme nous obéissons tous aux mêmes lois, sur un tatami, l'adversaire, toujours d'instinct, va jouer sur le point d'équilibre de cette répartition, qui se situe, quand on regarde notre aspect physique, à peu près au centre de notre verticalité, le ventre, là où on pose le "hara".

Mais en énergie, tout se déplace, rien n'est fixe ou statique. Vous pouvez imaginer le corps comme un tube à essai, dedans ce sont des particules qui se déplacent  et vont se regrouper selon les inclinations que nous donnons au tube.

Tout le monde suit? Sinon il y a les commentaires pour les questions, pas de problème.

Si, sur le tatami, nous nous ancrons au sol, nous faisons pénétrer notre masse énergétique dans le sol. Nous restons dans un axe vertical mais notre "force" se concentre dans la partie basse de notre corps, comme si nous voulions pénétrer dans le sol.

La sensation que nous pouvons en avoir est que nous nous alourdissons. Vous connaissez le principe du poids mort?
Il est bien plus facile de porter quelqu'un qui est conscient et participe que quelqu'un qui fait le mort.

Le pseudo rapport d'équilibre haut bas n'existe plus.
Le concept des agissements des forces physiques ne va plus pouvoir s'appliquer, étant donné que l'on fait intervenir une autre notion, on fait agir une quatrième dimension.
L'adversaire, qui appuie sa technique sur la base d'une répartition standard des énergies, perd son point d'appui et ne peut soulever son opposant, quelque soit la corpulence de celui ci.

Un des secrets des maîtres réside là : changer la répartition de son énergie dans l'axe vertical de son corps. Et ce qui s'applique à la verticalité s'applique ailleurs.
Il vous faut donc sortir du principes des forces telles qu'enseignées en physique classique et vécues au quotidien depuis que l'on a appris à marcher.

C'est pour cette raison que dans les arts martiaux traditionnels japonais, le coté religieux est très présent. Parce que la religion amène une autre conception de ce que nous sommes et de ce qui nous entoure.
La recherche de Ueshiba dans la religion c'était comprendre ce qu'était l'homme au delà de sa composante physique.

Sans accepter de sortir des principes purement physiques, il ne peut y avoir une réelle progression dans la maîtrise de ces arts martiaux.

Un maître de sable écrivait il y a fort longtemps que si on ne développait pas son esprit dans le sens spirituel du terme, on resterait enfermé et limité à la technique et que l'on se ferait surpasser à un moment ou à un autre.

Restez en Paix

mardi 6 mars 2012

Self defense : se libérer d'une agression par saisie arrière

Lorsqu'une personne vous attaque en vous ceinturant par l'arrière  au niveau des épaules, pour vous maintenir ou vous mettre à terre, si elle supérieure en gabarit ou en force, elle empêche tout mouvement vous permettant de vous défendre ou de vous échapper.

La première réaction est plutôt de se débattre en tous sens pour se libérer.C'est le genre de situation qui panique par excellence, l'impuissance générée est porteuse de stress et d'incapacité à évaluer les possibilités de dégagement.

Et pourtant se dégager est bien plus aisé qu'on ne le penserait.Ca n'implique aucunement votre force physique ni des compétences de souplesse exceptionnelle.

Lorsqu'une personne vous attrape et vous serre, son esprit calcule automatiquement le périmètre de la saisie, c'est mécanique et inconscient.
A partir de ce moment, cette donnée est définie dans son esprit et c'est la l'important. La logique voudrait que si l'on modifie ce périmètre, on peut s'en dégager. Mais comment le modifier?

En le faisant diminuer, tout simplement. Certains vont se dire "mais si on le diminue, quelque soit la manière dont on peut y parvenir, l'agresseur va resserrer sa prise".
Et c'est là qu'ils font une erreur de jugement qui leur ferme la porte de la liberté de mouvements. Il y a un temps entre le moment où l'on réduit son périmètre et la prise en compte de ce changement par l'agresseur, un temps court mais essentiel pour agir.

Donc, comment peut on se dégager de ce type de prise? Il faut donner à celui qui nous serre ce qu'il veut : que l'agressé ne cherche pas à s'échapper en se débattant en tous sens.Mais l'inattendu fera toujours effet.

Règle numéro un : ne pas se débattre.

Action : On choisit un des bras de l'agresseur et on s'appuie légèrement sur celui ci en poussant un peu de l'épaule, pour lui donner simplement l'impression d'appui comme si on poussait de ce coté là.
Le fait d'appuyer sur ce bras va envoyer le signal suivant à son cerveau : il faut repousser (c'est un réflexe). C'est à ce moment là que nait l'opportunité de se libérer, ce temps très court qu'il faut mettre à profit.


Au moment où l'on appuie d'un coté, on rentre l'autre épaule, on tourne la tête du coté de l'appui et on se laisse glisser.  On peut en profiter (avec un peu d'entrainement) pour pousser légèrement l'autre en arrière pour le déséquilibrer.
On descend ainsi au sol et on s'échappe comme le poisson filant dans les mains du pêcheur.

Pourquoi tourner la tête ? Tout simplement parce que si on descend tête de face, on se heurte aux bras serrés de l'agresseur, la tête tournée sur le coté glisse entre ses bras sans accroc.

Cette esquive est très surprenante et peut vous éviter le coup de celui qui accompagnant l'agresseur est éventuellement prêt à vous frapper de face. Il arrivera à celui qui voulait vous ceinturer.

Testez et entraînez vous à la réception de la descente, parce que au départ, beaucoup tombent assis, ce qui n'est pas le meilleur moyen de filer vite en profitant de l'effet de surprise.

Quel que soit votre age, votre sexe, votre corpulence, cette esquive peut porter l'estampille "succès garanti".

Restez en paix

dimanche 4 mars 2012

Apprendre à se défendre est il si difficile?

Une question importante souvent posée par les personnes qui souhaitent démarrer la pratique d'un sport ou d'un art martial qui permettront de se défendre est "Est ce que je ne suis pas trop vieux"?

La plupart du temps, il est conseillé en art martial chinois de commencer le plus jeune possible, simplement pour une question de souplesse.
Donc déjà apprendre à se défendre est censé être plus difficile quand on a un certain age et pas travaillé la souplesse de son corps.

La deuxième chose qui a son importance est qu'un tatami, un dojo, une salle de sport, ce n'est pas la rue et que la théorie ce n'est pas la pratique. On peut apprendre les mouvements de la natation mais pas pour autant savoir nager, et être un très bon nageur demande des années de pratique et un entrainement régulier.
Se défendre par un art martial ou de combat demande les mêmes choses, connaissances soit? mais pratique endurcie également.

L'apprentissage de la self défense à l'heure actuelle peut se faire par différentes voies. Tapez sur un moteur de recherche "apprendre la self défense" et regarder les videos disponibles. C'est édifiant et ça se passe de commentaires. Mais cela ne risque pas de vous donner une piste rapide et efficace.


En continuant les recherches, vous allez arriver au krav magra et au systema, les techniques de combat réputées les plus efficaces. Le seul inconvénient est qu'il vaut mieux avoir une bonne forme physique pour les pratiquer et ne pas avoir un esprit très pacifiste, parce que la violence est loin d'en être exclue.

Le résumé de ce qui est donné comme indispensable pour bien se défendre en cas d'attaque dans la rue c'est "fluidité, attaque, énergie et puissance". Tout un programme irréalisable en quelques jours de stage pour le commun des mortels.

Un pratiquant de karaté, judo, aikido, ju jitsu, ... peut être capable de se défendre efficacement contre un ou des attaquants. Mais il lui faudra des années de pratique pour atteindre le niveau nécessaire. Ceux dont on parle dans les faits divers ont toujours un grade qui est loin de celui de base.

On doit donc se faire une raison et attendre de se faire casser la figure, piquer son sac et se faire envoyer à l'hôpital sans espérer sans sortir autrement? On ne devrait pas car se défendre est une capacité naturelle. La nature se défend elle même et  créée ses systèmes de défense fonction de ses capacités et de son environnement.
Tout être humain est, fonction de ses capacités et de son environnement, capable de faire de même.


Le défaut majeur des arts martiaux traditionnels, et c'est ce que lui reproche les techniques dites "plus efficaces", est de mélanger le rituel à la philosophie de la discipline. Le rituel devient le moyen de comprendre la discipline et de voir plus loin que la répétition des gestes exécutés le plus précisément possible. Cela demande du temps, beaucoup de temps et une recherche spirituelle qui en demande aussi beaucoup.


Hors, ce dont ont besoin ceux qui cherchent un moyen de se défendre d'une agression,  c'est d'en être capables non seulement le plus efficacement mais aussi le plus vite possible.


 Le problème des techniques de combat du type krav magra c'est qu'elles demandent à celui qui apprend de se transformer en une sorte de bête fauve, l'entraînement dans pas mal de cours implique  d'être capable de recevoir des gifles assenées avec force pour commencer. 


Est ce que vouloir se défendre implique forcément d'être violent avec pour but de démolir celui qu'on veut mettre hors d'état de nuire? Tout le monde n'est pas prêt à franchir ce pas, heureusement. Et blesser celui qui vous attaque, même en cas de légitime défense, vous met d'emblée face à la loi.

Se défendre d'une agression c'est simple. Cela s'appuie uniquement sur la compréhension de l'action de l'énergie  et de la confiance en soi. Pas besoin d'être une armoire à glace, sportif de haut niveau, jeune et souple, la plupart des grands maîtres qui enseignent des disciplines qui s'appuient sur l'énergie ont un age avancé et une corpulence qui semble si fragile.

L'apprentissage de la self défense, résister à une agression, doit pouvoir se faire pour un adulte quelque soit son age comme pour un enfant. Que de drames pourraient être évités si on apprenait très jeune quelques règles simples, faciles à comprendre et  très efficaces.


En une semaine, du lundi au vendredi, avec des horaires dit "de bureau" une personne qui ne sait rien en ce domaine, qui ne pratique aucun sport, apprendra à se défendre surement et sans violence, quelques week-end suffisent.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Si chacun savait se défendre sans violence, personne n'attaquerait personne.

Restez en paix

mercredi 29 février 2012

Microworld, le microcredit pour mettre une fin à la pauvreté!

Qui est MicroWorld ?

http://www.microworld.org/fr/


MicroWorld est la nouvelle plate-forme de microcrédit en ligne. 100% web, particuliers, entreprises ou fondations financent sous forme de prêts en ligne sans intérêt des projets de micro-entrepreneurs dans le monde entier.
Né en 2010, MicroWorld est un projet du Groupe PlaNet Finance mis en oeuvre et financé par Allard Involved et un pool d’investisseurs internationaux. MicroWorld.org fédère une communauté de prêteurs engagés à faire reculer la pauvreté et favoriser le développement économique local. Ces prêteurs peuvent se rencontrer sur le site au sein de « Groupes » partageant un même centre d’intérêt et participer collectivement au financement de projets sélectionnés.
MicroWorld a également pour ambition de démocratiser la microfinance et de faire découvrir le micro-crédit au grand public en s’appuyant sur l’expertise de plus de 10 ans du Groupe PlaNet Finance, ses multiples métiers et sa connaissance du terrain.
MicroWorld c’est la plate-forme « efficace » qui permet de prêter plutôt que de donner et favoriser ainsi un développement pérenne plutôt qu’une aide d’urgence à court terme. C’est aussi un outil qui permet à chaque prêteur d’évaluer à tout moment l’impact de son action sur le terrain.
MicroWorld c’est enfin un « social-business », c’est à dire une entreprise économiquement viable dont l’objectif est d’œuvrer à un bénéfice social en participant au développement de la microfinance plutôt que de maximiser ses profits pour ses actionnaires.
Forte de cette philosophie, MicroWorld développe son activité sans prélever une partie du montant des prêts effectués sur le site, 100% des financements proposés allant au bénéfice des micro-entrepreneurs. De plus les investisseurs de MicroWorld ont choisi d’aller encore plus loin en faisant de l’association PlaNet Finance le bénéficiaire économique très majoritaire du projet.

Notre engagement

  1. Faire reculer la pauvreté dans le monde
  2. Accompagner des micro-entrepreneurs dans le développement de leur activité économique en s’appuyant sur la microfinance et en particulier le microcrédit.
  3. Créer une communauté de prêteurs aussi large que possible, en France et dans le monde entier.
  4. Développer une nouvelle forme d’entreprise, moderne, financièrement viable et responsable, sociale et solidaire.
Nos valeurs


Dignité


La relation créée entre le prêteur et le micro-entrepreneur se nourrit de respect mutuel et se dénue de tout sentiment de charité.

Expérience

L’équipe de MicroWorld est composée de professionnels du web, de la communication, de la microfinance et de la banque en ligne qui mettent leurs nombreuses années d’expérience au service du site MicroWorld.

Transparence

MicroWorld est une plate-forme de microcrédit en ligne qui permet de financer sous forme de prêts sans intérêts des projets de micro-entrepreneurs dans le monde entier. 100% des sommes prêtées sont 100% reversées aux micro-entrepreneurs.


Innovation


MicroWorld s’appuie sur un nouveau modèle économique alliant solidarité, viabilité économique et technologies innovantes,

Le Kyusho jutsu ou Dim Mak, l'art des points vitaux

Le Dim mak est l'art de toucher les points vitaux, points que l'on retrouve en acupuncture, situés sur les méridiens.
Pour bien comprendre cet art, il est nécessaire de connaître les principes de la médecine chinoise et sa compréhension de l'énergie.
Pour agir sur ses points, on peut porter le coup de quatre manières différentes : frapper, presser, piquer, frotter.
L'orientation du coup joue également qui est donné en degrés : coup à 45° ou 90° par exemple. L'orientation a surtout pour effet de donner l'impact maximum sur le point frappé, elle est fonction de l'organe visé.
On peut frapper un poing directement ou jouer sur une combinaison de points.

Prenons quelques exemples.
L'attaque sur un point  :
Sur Ren mai,  méridien du vaisseau de conception (VC), méridien central avant du corps humain, on trouve 24 points. On frappe le dernier,VC24, Chengjiang, qui est situé au creux du menton,  ce qui provoque une syncope demandant une réanimation sous peine de mort.

L'attaque sur deux points :
Sur Tai Yin, le méridien du poumon (P), méridien qui part du pouce et s'arrête sous la clavicule, de chaque coté du corps. On saisit (pression)d'abord le point 8 (P8), Jingqu, au niveau du pouls du poignet puis on frappe le point 5 (P5), Chize, dans la pliure du coude, ce qui provoque une perturbation au niveau de l'énergie du corps de la personne entraînant une perte de force qui la fait chuter.

L'attaque sur trois points :
Sur Tay yin, on frappe d'abord P8, puis P5 et on finit par P1, Zongfu, qui se situe sous la clavicule 0 la jonction de l'épaule, ce qui provoque un évanouissement, les conséquences sont moins graves qu'une attaque directe sur VC24. Attention, toute frappe qui perturbe l'énergie demeure dangereuse.

Reprenons l'attaque sur trois points vue plus haut. Si en troisième position on frappe Yangming, lé méridien de l'estomac (E) au point E5, Daying, situé sur la mâchoire à deux doigts de la base, on provoque également un évanouissement mais l'action énergétique est différente .
Pour les chinois c'est une attaque de type yin yang, parce que le méridien du poumon est considéré comme yin et celui de l'estomac comme yang.


Et enfin si en troisième position on frappe Shaoyang, le méridien de la vésicule biliaire (VB) au point 20, Fengchi, situé sur la nuque de l'adversaire, dans le creux juste au dessus de la protubérance occipitale,on provoque une syncope.
Ce type d'attaque est appelée attaque du cycle de destruction. Le méridien du poumon est considéré comme élément métal. Le méridien de la vésicule biliaire est lui élément bois.
Dans la conception chinoise, le métal détruit le bois (voir article "Arts martiaux internes: explication des bases chinoises").
C'est un autre type de perturbation énergétique qui joue cette fois ci sur  les éléments comme la précédente jouait sur yin et yang.


Une frappe dans un autre ordre ne donnerait pas le même résultat.
Pourquoi travailler plusieurs points et dans un ordre précis?
Les deux premiers points sollicités sont des point de préparation de l'attaque, ils donnent sa puissance au dernier coup.
Dans l'attaque sur plusieurs points,on part toujours des zones périphériques vers les zones centrales, (des membres vers le tronc,...).
 Le choix d'un enchainement plutôt qu'un autre peut être dicté par le positionnement dans l'espace des adversaires en présence ou l'heure de la frappe (cf même article).

Le Dim mak est l'art de détruire. Face à lui et utilisant les mêmes points, il y a l'art de restaurer. Nous l'aborderons pour mieux le comprendre dans un autre article.

Restez en paix

dimanche 26 février 2012

L'énérgie, pierre d'angle des arts martiaux

Quelle soit révélée ou tue, l'énergie est omniprésente dans les arts martiaux.
Les techniques mises en application jouent toujours sur l'énergie de l'autre.

Ceci parce que les arts martiaux se sont appuyés en plus de la religion et de l'observation de la nature, sur les connaissances des chinois dans le domaine de l'énergie.
Comprendre c'est savoir et agir. Repérer l'énergie dans la technique pour l'utiliser à bon escient, c'est le gage d'une progression et d'une réussite certaine dans la pratique de son art.

Par exemple, dans le tai chi, on voit souvent les débutants mimer ce que fait l'enseignant.  A partir delà, deux routes peuvent s'offrir à eux : continuer à imiter simplement ou apprendre que le mouvement est là pour les aider à ressentir l'énergie.

En karaté, les techniques  : frapper à tel endroit, parer de tel façon, etc. doivent être exécutées en gardant des positions bien précises. On pourrait penser a priori que tout est dans la position, dans la qualité de l'exécution de la technique. Dans le cadre du karaté, le coup porte sur un point précis, ce qui a pour conséquence de bloquer la circulation de l'énergie de l'adversaire pour le mettre hors d'état de nuire. L'exercice qui consiste à casser des briques ou des planchettes par exemple requiert particulièrement l'énergie.

Là, c'est la façon dont on va mentalement frapper qui va être importante, ce n'est pas le geste, c'est l'esprit dans lequel on l'accomplit. L'enseignant va dire "tu crois à ta force" ou plus subtilement "vise plus loin que ta cible". La deuxième expression met sur la piste de l'énergie. On s'étend au niveau de l'énergie, on absorbe l'obstacle en le dépassant.

C'est un exercice que j'ai fait faire à des non karateka, totalement débutants et la majorité, quelque soit sa corpulence, l'a réussi. Ceux qui ont échoué doutaient. Ils se sont "arrêtés" à l'obstacle, ils n'ont pas pu le franchir.

En Kung fu, on trouve ce que l'on nomme "la chemise de fer". Il s'agit d'une technique d'origine shaolin qui demande de faire "monter" l'énergie dans tout le corps pour qu'il soit "protégé" contre les coups.  Le Kung fu est un art martial dans lequel l'énergie est clairement abordée.

L'enseignant qui mérite véritablement le qualificatif de "maître" va transmettre à son élève toutes les données sans omettre l'énergie, bien au contraire. 

 
Extirper l'énergie de n'importe quelle pratique martiale revient à gesticuler avec une efficacité toute relative. On peut passer des années à pratiquer, on n'avancera pas et au bout d'un moment, l'avantage physique mis en avant dans la pratique va diminuer. Alors que le pratiquant qui utilise l'énergie aura, quelque soit son age, aussi avancé soit il, toujours la même efficacité.

 
Pour appuyer ces dires, je citerai simplement Ueshiba"Mon adversaire ne peut pas me prendre ma force car je ne m'en sers pas".

Restez en paix

vendredi 24 février 2012

L'Energie, le coeur de l'Aikido

Lorsque l'on suit un enseignement d'Aikido on entend de très intéressantes choses.Si on approfondit la lecture des écrits d'Ueshiba, on découvre une vision beaucoup plus spirituelle. D'une analyse corporelle et philosophique, on revient à une véritable quête qui pouvait bouleverser du jour au lendemain l'enseignement de la veille suite aux révélations de la nuit.

Pour Ueshiba, l'Aikido, au départ c'était l'outil qui allait lui permettre d'amener la Paix sur le monde. A la fin de sa vie, même si le but demeurait le même, cela amenait plus à une transformation de l'être lui même qu'à celle du monde extérieur.

A l'origine, l'influence est celle de la secte shintoïste"Omoto Kyo", mouvement religieux fondé par Nao Deguchi sur le culte du dieu Konjin. Ueshiba a d'abord créé l'Aikibudo, ensemble de techniques martiales qui contrairement à ce qui était enseigné auparavant était non pas destructeur mais pacifiste. Son passage dans la secte Omoto Kyo lui fait transformer l'Aikibudo en Aikido, qui aura une connotation spirituelle beaucoup plus ancrée.

C'est dans sa manière d'enseigner les choses que cela se remarque. L'inspiration religieuse est sensible. Pour expliquer "la juste position de l'esprit pour  le corps", Ueshiba utilisait les dieux Izanagi et Izanami, suspendus sur le pont flottant qui mène du pays des dieux au pays des hommes. C'est Izanagi qui tient la lance qui a créé le monde. Et pour Ueshiba, celui qui tient la lance est le pratiquant d'Aikido, il doit se tenir sur ce pont flottant. C'est dans cet état d'esprit que doit se retrouver le pratiquant pour que la position de son corps soit bonne.

L'énergie et la spiritualité sont pour Ueshiba intimement mélées, pour accédér à la seconde il faut intégrer la première, et la notion spirituelle est indispensable à la compréhension de l'énergie, c'est indissociable.
Ces élèves n'étaient pas tous dans la même recherche, c'est pour cela que leur interprétation a été davantage scientifique ou philosophique. Certains d'ailleurs reconnaissaient qu'ils ne parvenaient pas à suivre le maître. Les techniques, ce sont les habits, l'énergie, c'est l'essence même de l'Aikido.

L'enseignement a rendu la réalisation de la technique importante même si on parle de fluidité, d'améliorer le mouvement, de la distance (le mai ai). Ueshiba sur la fin pouvait ne plus se souvenir de la technique enseignée la veille, mais sur le tatami, son efficacité était inchangée. Il l'a alors vu juste comme un cadre. On essaie d'expliquer l'énergie par le Ki, la circulation des fluides, le tanden, etc..

Essayons de faire plus simple et prenons une technique comme base d'explication grâce à la technique du Kokyu ho.
Cette technique peut être exécutée avec des variantes. Nous prendrons pour exemple celle qui est représentée par les images ci dessous (pour la position des mains).



Le but de cette technique est d''amener à terre celui qui maintient les mains de son adversaire.
L'enseignement vous dira "vous levez les bras, vous avancez sur l'adversaire en pivotant et vous l'amenez au sol". On peut aussi vous dire "vous récupérez l'appui du sol pour l'amener dans le bassin, la transmettre aux bras,...".

Durant l'entrainement, l'adversaire vous "aide" à réussir votre technique. Mais si on le considérait comme un véritable adversaire? Si on lui demandait de résister?
Comment peut on offrir une résistance tout à fait pacifique à un Koyu Ho? En utilisant l'énergie, le coeur même de l'Aikido. Mais en l'exprimant dans toute sa profondeur comme le ressentait Ueshiba.

Dans la technique, l'énergie est centrée au niveau du tanden (le hara) et transmise dans les bras.
Dans l'opposition par l'énergie, on doit considérer que l'on est entièrement fondu dans l'énergie, comme si toute l'énergie du ciel descendait sur nous et nous faisait nous ancrer au plus profond de la terre.On devient inamovible et celui qui essaie de nous soulever pour nous renverser n'a aucune chance d'y parvenir.

S'il essaie d'absorber notre énergie, comme cela peut être expliqué dans certaines techniques d'Aikido, notre énergie étant celle du ciel ancré dans la terre, c'est nous qui absorberons la sienne. On ne peut épuiser l'inépuisable.
C'est le principe qu'utilisait Ueshiba sur la fameuse technique où il était assis par terre et que plusieurs personnes essayaient de le pousser au niveau de la tête pour le renverser.

Je vous propose d'essayer de résister pacifiquement et harmonieusement à Kokyu Ho de cette manière pour comprendre l'énergie.

Restez en paix

mercredi 22 février 2012

Comment déplacer son centre de gravité pour parer une projection en art martial



Mifune Kyuzo  10e Dan de Judo participa à la mise en forme du judo avec  Kano Jigoro.
Ses surnoms parlent d'eux même : "l'homme qui n'a jamais été projeté" et le "Dieu du Judo".
Grâce à la vidéo nous allons pouvoir comprendre comment Mifune avait réussi à acquérir une telle réputation.

Le secret de cette invincibilité c'est dans le déplacement du centre de gravité ou Hara.

Hara, en japonais, signifie *ventre*. On l'a découvert en Europe au début du XX siècle en particulier grâce à Jigoro Kano même si les autres arts martiaux japonais l'ont "importé" à la même époque.

Le terme "développer son Hara" est beaucoup  employé mais la plupart du temps laissé a l interprétation des élèves.
Trop souvent les explications ont une connotation philosophique ou métaphysique qui ne sont pas vraiment parlantes.
Les choses sont bien plus simples, elles tiennent en  "connais toi toi même".

Dans les projections, la base du judo, le centre de gravité est un élément essentiel à connaître.
Pour ceux qui ne pratiquent pas d'art martial, il faut savoir que pour projeter son adversaire, il faut que votre bassin soit placé en dessous ou au même niveau de celui que vous voulez projeter.

Le hara est situé au niveau du bassin.Pour éviter d'être projeté, il faut être capable de déplacer son centre de gravité, son hara, ne pas le laisser fixe au bassin.

C'est là qu'intervient la connaissance de l'énergie.
Les "lois" de l''énergie considèrent que le centre de gravité ne peut être fixe puisque rien 'est fixe, tout est en mouvement, l'énergie n'est jamais statique.
Elles considèrent aussi que nous pouvons agir sur chaque parcelle de notre corps qui sont composés d'énergie. Ceci est valable pour notre hara.

Il suffit (avec de l'entrainement à pratiquer l'énergie bien sur) que l'on décide que notre hara est situé dans une autre partie de notre corps pour que le centre de gravité s'y déplace instantanément. 

 
Dans un autre article, je vous ai expliqué comment mettre l'énergie dans le sabre ou le baton, de même ici, vous pouvez déplacer l'énergie de votre hara.
Prenez la méthode utilisée pour le sabre et travaillez la pour le hara.

Faites une pause sur la vidéo à approximativement  1 min 05 au moment où l'on voit Mifune faire un Kukinage.

 Kukinage veut dire littéralement "Projection de l'air". Cette technique célèbre de Mifune peut d'ailleurs être comparée au Kokyu nage de Ueshiba, fondateur de l'Aikido.

La  puissance et la redoutable efficacité de cette technique réalisée par Mifune réside justement dans ce principe de déplacement du centre de gravité.
Observez bien, il descend d'un seul coup. Son centre de gravité c'est comme un poids qui descend brusquement au sol, il devient lourd et entraine l'adversaire à terre, comme si son centre de gravité était attiré au sol comme par un aimant.

L'adversaire, bien ancré au centre, dans la totale ignorance de ce qui peut être fait par le maître, ne peut parer la technique.

La descente directe de ce centre permet l'exécution avec facilité et puissance.
Au début de la séance, alors que l'adversaire essaie de faire une projection, Mifune abaisse son centre de gravité. Observez comme son pied est "lourd" et comme ce poids mort se sent au niveau des pieds, empêchant l'adversaire, déstabilisé car il ne trouve pas la "prise", de le projeter. 

Essayez de soulever un pied de parasol en béton et de le projeter alors que vous le pensez en plastique, vous aurez une idée de la difficulté de l'adversaire de Mifune.
Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

Restez en Paix

Self defense : Que faire face à une agression avec une arme blanche?

Dans les sports de combat ou de défense on apprend à désarmer l'adversaire.
Mais ce que l'on apprend dans une salle d'entrainement n'est pas la mise en situation réelle de celui qui se retrouve avec une arme blanche face à lui, tenue par un énergumène prêt à vous blesser avec, peut être mortellement.

Que doit on faire et ne pas faire dans une attaque à l'arme blanche?.
Le plus important est de ne pas rester focalisé sur l'arme.Pourquoi?
Parce que au moment où votre esprit va se fixer sur l'arme, tout ce qui se passe autour, agresseur y compris, va disparaitre de votre vigilance.


Ce qui vous rend d'autant plus vulnérable aussi bien à cette attaque qu'à tout autre qui pourrait intervenir en même temps. Parce que vous ne voyez plus que l'arme, votre esprit est emprisonné, vous ne pouvez plus agir et réagir efficacement.
Même si cela vous semble évident, l'esprit, submergé par l'adrénaline de l'agression subie a une réaction de survie bien plus primaire qu'on ne le penserait.

Un exemple parlant est celui du feu. Quand on voit le feu, on focalise sur les flammes, pourtant le danger n'est pas la flamme elle même mais l'incendie qui va se propager. En restant fixé sur la flamme, on oublie que le plus important est que le feu peut s'étendre et que la première chose à faire est l'empêcher de s'étendre. C'est ce que font les pompiers dans les incendies de forêts estivaux, ils cernent le feu, et l'attaquent par l'extérieur, le foyer ne peut être atteint qu'ensuite. A terre on creuse des tranchées et on attaque du ciel, on ne fonce pas au coeur du brasier.

Dans le cas de l'agression à l'arme blanche, que peut on et que doit on faire?
Bien évidemment garder son calme. Que ce soit face à un agressif  ou face à une personne sous l'emprise de la peur (le type qui vient voler la caisse par exemple), le calme a toujours été la première bonne réponse à l'agression. Il destabilise celui qui s'attend à une réaction de violence ou incontrôlée.


L'agresseur quelque soit la préméditation de l'acte a dans sa tête le déroulement programmé de l'agression, que ce soit vous "casser la tête" ou vous "piquer" votre voiture.
L'attitude va déjà mettre un grain de sable dans son rouage; Cela s'appelle la déstabilisation et elle est extrêmement importante car c'est ce moment là qui va vous donner un temps supplémentaire pour réagir voir agir.

Il faut entendre qu'à partir du moment où vous êtes agressé, aussi étrange que cela paraisse, l'agresseur s'est déjà mis en position de faiblesse. Cela parce qu'il s'est enfermé dans un schéma. C'est ce qu'enseignait Morihei Ueshiba, le fondateur de l'Aikido.


S'il en veut à votre argent ou à votre voiture, et que vous n'avez pas les moyens de le mettre hors d'état de nuire, pas suivi un enseignement qui va vous le permettre en prenant le moins de risque possible, abandonnez le bien matériel. Il vaut mieux abandonner le bien que perdre la vie, les cimetières sont remplis de héros. Seule votre intégrité physique vaut la peine de prendre un risque.

Si vous avez appris à vous défendre, retenez bien ce qui suit.
En première intention, ne cherchez pas à prendre possession de l'arme. Il la tient, il va continuer à se focaliser sur la possession de son arme. Il va tétaniser son bras, sa main, pour ne pas la perdre. Pour vous c'est une prise de risque. Son arme, c'est son trésor à lui. C'est le meilleur moyen de se faire blesser.

La seule action que l'on peut tenter au niveau de son arme, ce serait contenir le mouvement de son bras, tenir le bras ou le poignet.
Le but de cette action est vous permettre de le déstabiliser, assommer, mettre à terre, tout ce qui peut être fait pour mettre fin à l'agression et le désarmer au final bien sur.


Au moment où on le touche, il va de toute façon se crisper encore plus pour résister et de ce simple fait, il devient encore plus amovible et plus facile à déséquilibrer. C'est quelque chose que l'on apprend en observant attentivement les combats et les entrainements : la réaction du corps sous l'action du stress.


On peut repérer un agresseur éventuel à la manière dont il se tient, il y a des signes visibles. On en reparlera.
Il y a beaucoup de manières de désarmer un agresseur, mais elles doivent tenir compte de la personne agressée, son age, son gabarit, sa force.


Et on n'a pas besoin de rentrer dans le cycle de la violence comme lui. On peut désarmer et mettre fin à une agression sans violence, calmement et efficacement, et bien sur sans être un pratiquant d'arts martiaux ou de techniques de combat. C'est ce que je souhaite vous apprendre et on va le faire tranquillement.

Restez en paix!

mardi 21 février 2012

Arts martiaux internes et externes, quelles différences?

Quel type d'art martial pratiquer?

Le choix est plus que vaste même si une quinzaine sont très fortement représentés dans nos contrées. Entre le karaté et le Tai Chi Chuan, la philosophie, la pratique, le but à atteindre sont totalement différents.

Quand on parle d'arts martiaux, on entend beaucoup les termes d'arts martiaux internes en opposition à arts martiaux externes. Les premiers sont dits "doux" et axés sur le développement personnel, les seconds sont dit "durs" et axés sur le self défense ou le combat. Comme toujours, la vision occidentale réduit à quelques mots ce que l'esprit asiatique exprime tout en nuance.

Tout d'abord et c'est loin d'être évident pour les néophytes, les terme internes et externes ne devraient s'appliquer qu'aux arts martiaux chinois.

Dans l'esprit occidental, " arts martiaux externes et internes" fait davantage référence à ce qu'on développe en priorité, la force musculaire ou l'énergie intérieure.
Ce n'est pas faux, mais à la base, les arts martiaux chinois, enseignés dans des monastères ne dissociaient pas la philosophie et la spiritualité de la part physique, l'interne de l'externe.

En art martial externe, on peut classer le Kung Fu Wushu (vous pourrez noter d'ailleurs qu'il est bien difficile de trouver une liste des arts martiaux externes)  et  en art martial interne, on peut classer le Tai Chii Chuan. Mais classer le Kung Fu Wushu en art externe restera contestable.

Dans le Kung Fu Wushu, le style du tigre est plutôt externe,il utilise la force physique pour porter les coups. Pour obtenir le maximum de puissance on doit renforcer muscles et tendons, le style du tigre, c'est attraper au sens agripper, broyer.

Le style du serpent est plus axé sur la souplesse. on pourrait  le dire externe car dans la façon de frapper il va falloir travailler la force au niveau des doigts  (renforcer les muscles et les tendons pour acquérir la force de frappe) et interne par rapport à la souplesse ( au mouvement) et à la façon de porter les coups. Ils seront portés sur des points vitaux, (énergie interne).

On en arrive très vite à l'évidente conclusion que cette classification n'a pas de sen. C'est un terme récent qui ne s'appuie pas sur l'histoire et la structuration des arts martiaux vus par les moines shaolin et wutang principalement, qui en sont les créateurs.                           

Et sorti de cette classification? si on respecte le fait qu'elle ne s'adresse qu'aux arts martiaux chinois, que faire des arts développés dans d'autres pays? l'Aikido, qui nous vient du Japon par exemple, on pourrait le classer en art interne ou externe? A votre avis?

Restez en paix!

jeudi 16 février 2012

Arts martiaux : comment transmettre son energie à l'arme que l'on manipule (sabre, épée, bâton,..)?

Les termes souvent entendus sont "ne faire qu'un avec son arme", '"l'arme est le prolongement de soi".
Ce sont des termes simples en apparence mais bien plus obscurs quand on essaie de les mettre en pratique.

Il est d'autant plus difficile de mettre en application le terme "énergie". Cest un  terme très utilisé dans les arts martiaux mais toujours avec un sens pas si évident que cela à saisir, car il implique une philosophie et une spiritualité.

Très souvent, en arts martiaux, lorsque l'on vous parle d'énergie, on parle de façon philosophique, spirituelle et pas vraiment de manière concrète et technique

Exemple : "si tu a passé  ta technique c'est que l'énergie circulait", "Pour que l'énergie soit présente, il faut être dans l'attitude"," Lorsque tu as la bonne attitude, le bon placement, ... l'énergie est là".

On travaille une posture, une attitude... et on oublie de travailler l'énergie.
Pour que cette notion d'énergie soit plus claire, nous allons prendre un exemple qui est la tenue du sabre ou du baton.

Généralement, lorsqu'on prend un sabre ou un baton on a tendance à dissocier la main de l'outil, nous de l'objet.

Certains d'entre vous qui auront travaillé le sabre ont surement croisé des enseignants qui leur expliquaient que, du moment que leur sabre bougeait au bout, c'est qu'ils le tenaient mal.

Pourquoi le sabre ne reste t'il pas immobile ?
Lorsqu'on nous dit qu'il bouge, le premier reflexe est qu'on se crispe dessus pour l'en empecher. Si l'adversaire tape en bout, on va rester figés et rien ne va changer. Dans tous les cas, on n'est pas "uni" à l'objet. C'est là où la notion d'énergie est importante. Et les termes "mettre son esprit au bout de la lame", "ne faire qu'un avec son sabre" vont prendre tout leur sens.

Comment faire passer l'énergie dans cette arme? Quand vous prenez votre arme, il faut imaginer que le bout de l'objet est le bout de votre doigt, les mains qui vont tenir l'objet se fondent dans l'objet comme si cet objet devenait une part de vous même.

D'ailleurs vous remarquerez ,si vous faites très attention, que les maîtres dans ces disciplines ont souvent l'index tendu sur elles quand ils tiennent leur arme, aide mentale pour que l'esprit se voit se prolonger dans l'arme.

Plongez les mains dans la pâte à modeler, ou la pâte à tarte pour les gourmets, et imprégnez vous de ce ressenti de faire un avec la pâte, ce plaisir d'y sentir vos mains comme si elles et la pâte étaient la même chose.

En ressentant l'arme comme votre extension, vous supprimerez  toute crispation, la recherche et le but sont ceux de la fluidité.

A partir de cette recherche de fusion, de fluidité avec l'arme, vous travaillez déjà avec votre énergie car vous acceptez l'objet comme part de vous.

A partir de ce moment, votre esprit ne se trouve plus dans votre cerveau mais au bout de votre arme. Vous pourrez voir que vous dirigez votre arme là où vous le souhaitez. Je vous conseille de travailler cette fusion avec un baton au départ, vous aurez un apprentissage plus facile.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

Restez en paix

mardi 14 février 2012

Arts martiaux internes : explications des bases chinoises

Lorsque on s'intéresse aux arts martiaux internes on tombe assez vite sur les termes suivants :
- yin et yang
- les trois pouvoirs ou forces
- les 5 mouvements
- le système Jing Mai

Mais lorsqu'on cherche une explication claire et accessible, on se retrouve plutôt devant un menu gastronomique réservé à une élite de critiques culinaires très spécialisés.

Je vous propose de découvrir ce qui se cache sous ces termes, avec des mots simples et accessibles à tous ceux avec qui vous aurez envie de partager votre intérêt pour les arts martiaux internes.

Yin et Yang 
Ils sont la base du Tao, ils représentent le mouvement perpétuel.
Le symbole du Tao, le cercle aux éléments entremêlés en est la représentation parfaite.
C'est le plus et le moins qui passent  par le zero. C'est le jour et la nuit qui  passent par aube et crépuscule, etc.
L'un est inclus dans l'autre, l'un se fond dans l'autre, rien n'est séparé, l'un ne peut détruire l'autre, on ne peut les rattacher à des camps opposés, comme le bien et le mal.

C'est la coupure dans cette circulation permanente, cet équilibre, qui crée la destruction.
Exemple : l'excès de l'un ou l'autre crée le problème de santé pour la médecine chinoise.
L'arrêt de la circulation de l'énergie entraine la mort.


Les 3 pouvoirs ou 3 forces
Lao Tseu dit dans le Tao te King : " Le retour est le mouvement du Tao ".

Dans le Tao, la symbolique des 3 pouvoirs ou 3 forces, c'est le schéma du fonctionnement de l'énergie.
Pour mieux comprendre on peut considérer la terre comme énergie Yin et le ciel comme énergie Yang. Comment vont ils communiquer?
C'est l'Homme qui fait le pont entre les deux énergies. Pour que l'énergie soit, il doit etre la vis sans fin de ce mouvement perpétuel.
L'homme permet le retour, les trois forment le Tao,  sont le Tao. Ce qu'on applique à l'homme est appliqué à toutes choses, un arbre, une tasse, une pensée, ... Le Tao est le Un, il est le Tout.
ll est impossible de passer de l'un à l'autre sans intermediaire. Dans la conception chinoise, l'humain,  par exemple, doit "contrôler" cette circulation, toujours la maintenir en équilibre pour que tout fonctionne comme il faut.
 La nature, l'objet le font sans que rien n'entrave. L'humain, lui, de par la pensée, "doit" gérer ce mouvement qu'il peut perturber

Les 5 mouvements  
Les 5 éléments sont, pour les chinois, l'interprétation de l'écoulement de l'énergie.
Elle est representée par un pentagramme. Chaque branche est un élément :eau,bois, feu, terre, métal.
Les chinois ont essayé d'expliquer l'écoulement de l'énergie.
 Il faut penser "un-zéro": binaire.
On découpe le yin et le yang en 5 éléments chacun et on obtient le cycle de production (Yang)  et le cycle de destruction (Yin) (plénitude et vide), pour que le mouvement soit ce qui se remplit se vide et vice versa.
Les 5 élements correspondent aux saisons, la cinquième est la fin de l'été. A l'origine il n'y avait que 4 éléments, le 5e est né pour faire la transition.
Ils correspondent aussi aux 5 directions, 4 points cardinaux  plus le centre.
Celà correspond aussi à un mouvement de l'Energie qui va être croissance, activité maximale, équilibre, décroissance, activité minimale.

Dans un cadre martial, les 5 éléments sont en relation avec la circulation de l'énergie dans les organes.
Les coups qui seront portés seront basés sur l'altération de la circulation de l'énergie dans le corps de l'adversaire.
Pour avoir le maximum d'efficacité, il est nécessaire de savoir à quel stade d'intensité (du maximal au minimal) est l'énergie.
Ceci implique des notions entre autres sur les heures de circulation d'énergie dans le corps.
A une heure donnée, l'énergie sera plus présente dans un organe que dans un autre.
Exemple : l'énergie d'un organe est  à son activité maximale dans le cyle de production. Le tableau des 5 éléments va me permettre de trouver dans le cycle de destruction l'organe qui est à son activité minimale. Agir sur ce dernier donnera une efficacité maximale au geste de l'attaquant..

Les canaux énergétiques principaux Jing  Mai
Ce sont les méridiens principaux. Ils sont au nombre de douze:  6 Yin et 6 Yang. Il sont  rattachés aux organes et entrailles.
Agir sur un méridien, c'est agir sur la circulation de l'énergie; En art martial, le but est d'altérer ou bloquer l'énergie dans le membre ou l'organe concerné.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?!

Restez en paix

dimanche 12 février 2012

Kuji in et symboles dans la pratique des arts martiaux


Dans le bouddhisme shingon, le bushi (guerrier) se charge en énergie par le kuji in.
Il peut également utiliser un objet chargé en énergie par un rituel.
L'objet qui était chargé au départ était le mala (le chapelet bouddhiste).
Pour se faire, le pratiquant va 108 fois (le nombre de perles du mala) répéter un mantra du kuji in de son choix ou les réciter tous les uns après les autres pour que chaque perle soit chargé du mantra.
Pendant la période d'apprentissage, c'est dans l'ordre que le guerrier va réciter les mantras car on ne peut acquérir les forces offertes par le deuxième mantra avant d'avoir acquis les forces du premier et ainsi de suite jusqu'au dernier.

C'est le principe du travail de l'esprit. Chaque mantra représente une étape sur le chemin de l'avancée spirituelle de l'âme.
Le mantra va protéger et diffuser une force supplémentaire au combattant.

Au delà des techniques enseignées, c'est l'esprit qui, pour les moines bouddhistes et shintoïstes, qui à la base détenaient le savoir, doit être forgé.

Le bushido (la voie du guerrier) ne peut être détaché de la religion. Ce sont les kamis (les esprits) et les divinités bouddhistes qui font acquérir la puissance au guerrier qui lui, n'est là que pour servir les dieux, à travers l'empereur, qui est leur représentant.

On a ensuite chargé les lames.
Et parmi les lames le sabre est le plus utilisé, il demeure 'l'arme" des samouraïs.

Comment le sabre est il "chargé?"
Les sabres sont forgés par des moines forgerons qui pratiquent des cérémonies aux cours desquelles ils incrustent  des symboles sur les lames forgées.
Ces symboles peuvent être placés à deux endroits, l'un ou l'autre ou les deux selon que le bushi voulait qu'elle soient visibles ou pas.
Le symbole était gravé soit sur la lame soit sur la tsuka (la poignée), caché par elle, il demeurait invisible.
Cette pratique était très employée par l'école Katori Shinto Ryu. Cette école, réputée shintoïste, utilisait donc également des pratiques bouddhistes.

Les symboles gravés étaient  :

Le symbole du kujukiri (un article sera consacré au kujukiri car c'est un sujet long à traiter pour être clair), le kujukiri est un symbole shingon (bouddhiste au départ) mais récupéré par les shintoïstes.

Le symbole du vajra (kongo en japonais) entouré d'un dragon

Des syllabes sanskrit dans un but de protection.

Koryu Kagemitsu
Il y a en d'autres mais ici ne sont citées que les plus utilisées.

On reste, au delà de la vaillance du guerrier et de l'esprit du samouraï dans une pratique très ésotérique voire magique.
La vaillance du combattant est renforcée par sa foi dans la protection apportée par cette symbolique, au delà de sa simple maîtrise des techniques martiales.

Restez en Paix

jeudi 9 février 2012

Mudras , Mantra , Kuji in, "Rin" le geste décodé

 "Rin" est le premier des signes du kuji in, issu du bouddhisme tantrique japonais, qui lui, vient de l’hindouisme


C'est un geste précis qui sert à invoquer un dieu précis.

Ce geste est indissociable dans l'invocation tantrique de la phrase.
Ce n'est pas comme les simples mains jointes
 de la prière chrétienne par exemple.

Contrairement aux sutras utilisés dans une prière collective, que l'on peut rapprocher de la lecture d'un psaume,
il est lié à une pratique individuelle dans le cadre d'un travail sur soi,
un peu comme la méditation du moine dans sa cellule pour atteindre "l'éveil".


Les deux majeurs joints correspondent à la connexion des deux méridiens péricardes et ferment un circuit précis. Ils alimentent le chakra de base.
On note ici la jonction entre deux cultures, la culture chinoise qui se réfère aux méridiens,
la culture hindouiste qui se base sur les chakras.

Le bouddhisme tantrique japonais diffère par là du bouddhisme tantrique tibétain qui
lui se rapproche plus de l'approche hindouiste, les nadis, les "méridiens" vus par l'hindouisme.
Le mélange prend plus de sens que pour le mantra, simple traduction phonétique sans sens véritable.
Mais encore une fois c'est une superposition d'une culture, d'une religion, d'une pratique, sur une autre.

Sur les seuls doigts concernés qui sont accolés, les majeurs, les mains qui s'étreignent renforcent l'idée de fermeture du réseau,
Elles ne sont pas simplement jointes, l'idée de la force qui circule est donc plus présente. L'image mentale rejoint l'intention, la confirme.

Mais au delà, la position de la main autour des majeurs ne changerait rien à la connexion.
"croire c'est faire", là encore.

C'est le bouddhisme qui a donné cette dimension invocatrice aux gestes.
L'hindouisme dédiant le mudra exécuté avec une ou deux mains (contrairement aux deux mains toujours liées dans le kuji in) à la danse, le mudra dans l'hindouisme n'invoque pas, il exprime un sentiment ou une pensée.

Le mudra du kuji in invoque le dieu Indra, dieu hindou.
Mais dans l'hindouisme, il n'existe pas de tel geste pour invoquer Indra.

Il y a de quoi s'interroger sur la valeur "invocatrice" de ce qui est un assemblage de pratiques diverses et aux buts différents.

Au final, que l'on exécute ou pas le kuji in ne changera rien à la réalisation et à la force de la technique.
Quelque chose qui n'a dans son origine rien qui le rattache réellement à une pratique religieuse
 ou ésotérique ne peut apporter la puissance d'un dieu précis.

Or, avant qu'on l'ait décodé, c'est ce que nous promettait le kuji in.

Restez en paix