合気道の冬

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dimanche 12 février 2012

Kuji in et symboles dans la pratique des arts martiaux


Dans le bouddhisme shingon, le bushi (guerrier) se charge en énergie par le kuji in.
Il peut également utiliser un objet chargé en énergie par un rituel.
L'objet qui était chargé au départ était le mala (le chapelet bouddhiste).
Pour se faire, le pratiquant va 108 fois (le nombre de perles du mala) répéter un mantra du kuji in de son choix ou les réciter tous les uns après les autres pour que chaque perle soit chargé du mantra.
Pendant la période d'apprentissage, c'est dans l'ordre que le guerrier va réciter les mantras car on ne peut acquérir les forces offertes par le deuxième mantra avant d'avoir acquis les forces du premier et ainsi de suite jusqu'au dernier.

C'est le principe du travail de l'esprit. Chaque mantra représente une étape sur le chemin de l'avancée spirituelle de l'âme.
Le mantra va protéger et diffuser une force supplémentaire au combattant.

Au delà des techniques enseignées, c'est l'esprit qui, pour les moines bouddhistes et shintoïstes, qui à la base détenaient le savoir, doit être forgé.

Le bushido (la voie du guerrier) ne peut être détaché de la religion. Ce sont les kamis (les esprits) et les divinités bouddhistes qui font acquérir la puissance au guerrier qui lui, n'est là que pour servir les dieux, à travers l'empereur, qui est leur représentant.

On a ensuite chargé les lames.
Et parmi les lames le sabre est le plus utilisé, il demeure 'l'arme" des samouraïs.

Comment le sabre est il "chargé?"
Les sabres sont forgés par des moines forgerons qui pratiquent des cérémonies aux cours desquelles ils incrustent  des symboles sur les lames forgées.
Ces symboles peuvent être placés à deux endroits, l'un ou l'autre ou les deux selon que le bushi voulait qu'elle soient visibles ou pas.
Le symbole était gravé soit sur la lame soit sur la tsuka (la poignée), caché par elle, il demeurait invisible.
Cette pratique était très employée par l'école Katori Shinto Ryu. Cette école, réputée shintoïste, utilisait donc également des pratiques bouddhistes.

Les symboles gravés étaient  :

Le symbole du kujukiri (un article sera consacré au kujukiri car c'est un sujet long à traiter pour être clair), le kujukiri est un symbole shingon (bouddhiste au départ) mais récupéré par les shintoïstes.

Le symbole du vajra (kongo en japonais) entouré d'un dragon

Des syllabes sanskrit dans un but de protection.

Koryu Kagemitsu
Il y a en d'autres mais ici ne sont citées que les plus utilisées.

On reste, au delà de la vaillance du guerrier et de l'esprit du samouraï dans une pratique très ésotérique voire magique.
La vaillance du combattant est renforcée par sa foi dans la protection apportée par cette symbolique, au delà de sa simple maîtrise des techniques martiales.

Restez en Paix

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