合気道の冬

合気道の冬

jeudi 9 février 2012

Mudras , Mantra , Kuji in, "Rin" le geste décodé

 "Rin" est le premier des signes du kuji in, issu du bouddhisme tantrique japonais, qui lui, vient de l’hindouisme


C'est un geste précis qui sert à invoquer un dieu précis.

Ce geste est indissociable dans l'invocation tantrique de la phrase.
Ce n'est pas comme les simples mains jointes
 de la prière chrétienne par exemple.

Contrairement aux sutras utilisés dans une prière collective, que l'on peut rapprocher de la lecture d'un psaume,
il est lié à une pratique individuelle dans le cadre d'un travail sur soi,
un peu comme la méditation du moine dans sa cellule pour atteindre "l'éveil".


Les deux majeurs joints correspondent à la connexion des deux méridiens péricardes et ferment un circuit précis. Ils alimentent le chakra de base.
On note ici la jonction entre deux cultures, la culture chinoise qui se réfère aux méridiens,
la culture hindouiste qui se base sur les chakras.

Le bouddhisme tantrique japonais diffère par là du bouddhisme tantrique tibétain qui
lui se rapproche plus de l'approche hindouiste, les nadis, les "méridiens" vus par l'hindouisme.
Le mélange prend plus de sens que pour le mantra, simple traduction phonétique sans sens véritable.
Mais encore une fois c'est une superposition d'une culture, d'une religion, d'une pratique, sur une autre.

Sur les seuls doigts concernés qui sont accolés, les majeurs, les mains qui s'étreignent renforcent l'idée de fermeture du réseau,
Elles ne sont pas simplement jointes, l'idée de la force qui circule est donc plus présente. L'image mentale rejoint l'intention, la confirme.

Mais au delà, la position de la main autour des majeurs ne changerait rien à la connexion.
"croire c'est faire", là encore.

C'est le bouddhisme qui a donné cette dimension invocatrice aux gestes.
L'hindouisme dédiant le mudra exécuté avec une ou deux mains (contrairement aux deux mains toujours liées dans le kuji in) à la danse, le mudra dans l'hindouisme n'invoque pas, il exprime un sentiment ou une pensée.

Le mudra du kuji in invoque le dieu Indra, dieu hindou.
Mais dans l'hindouisme, il n'existe pas de tel geste pour invoquer Indra.

Il y a de quoi s'interroger sur la valeur "invocatrice" de ce qui est un assemblage de pratiques diverses et aux buts différents.

Au final, que l'on exécute ou pas le kuji in ne changera rien à la réalisation et à la force de la technique.
Quelque chose qui n'a dans son origine rien qui le rattache réellement à une pratique religieuse
 ou ésotérique ne peut apporter la puissance d'un dieu précis.

Or, avant qu'on l'ait décodé, c'est ce que nous promettait le kuji in.

Restez en paix

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