合気道の冬

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samedi 16 janvier 2016

La pensée dans l’emploi du Ki




Voilà maintenant plusieurs années, que mes recherches en énergie dans les arts martiaux traditionnels, plus particulièrement en aïkido, m'ont permis de rencontrer des personnes pour qui l'énergie (Ki) était une réalité concrète au niveau de leur pratique.
C’est la plupart du temps dans les arts martiaux chinois que la notion d’énergie est évidente.
C’est sûrement la médecine traditionnelle chinoise (MTC), très présente dans beaucoup de domaines, qui donne à l’énergie cette réalité concrète.
Mais cela reste une hypothèse née de l'observation de terrain avec les pratiquants

Dernièrement un pratiquant de tai-chi rencontré sur un exercice m’a surpris par sa méthode d’ancrage dans le sol, une méthode propre au tai-chi qui consiste à envoyer l’énergie dans le sol de la manière suivante :
une visualisation du courant d’énergie en forme de spirale qui entoure et descend le long de la jambe  pour entrer dans le sol un peu comme un foret de perceuse pénètre lentement dans un mur.

Rien que sur cet exercice, nous pouvons constater que la pensée dirige l’énergie c’est-à-dire que la visualisation mobilise l’énergie afin de permettre à notre corps de pouvoir réaliser des performances que sur le plan physique uniquement nous ne serions pas capables de réaliser.

Ce qui devient très intéressant dans ce genre d’exercice, c’est quand le partenaire  a une certaine maîtrise de l'utilisation de l’énergie : cela va permettre de travailler uniquement dans l’énergie.
Dans un exercice qui s’appelle Sage Te « descente des mains » qui consiste à descendre les mains pendant que votre partenaire en face vous les maintient afin de vous en empêcher, je me suis trouvé confronté à un pratiquant qui maîtrise bien l’ancrage dans le sol.



Donc, dans cet exercice, je sentais bien que mon partenaire avait son énergie tellement déployée dans le sol que le seul moyen pour moi d’arriver à descendre les bras consistait à amplifier  mon énergie  afin de surpasser la sienne.

Mais comment me direz-vous ?

Simplement par la pensée : j'ai  visualisé quelque chose de beaucoup plus grand que la pièce dans laquelle nous travaillons afin que mon énergie soit plus intense que la sienne.  Mais cela ne suffisait pas pour le faire bouger.
Comme sa méthode ressemblait à celle d’un arbre plongeant profondément ses racines il a fallu que par ma pensée j’oriente l’énergie de manière à le déterrer , à l’image d’une pelleteuse qui plonge dans  la terre plus loin que les racines, ceci  afin de pouvoir couper la source de son ancrage.
Et c’est intéressant car ceci m’a rappelé une phrase d' O’sensei qui disait :

« Je dessine un cercle autour de lui. Sa puissance est enfermée à l'intérieur de ce cercle. Peu importe la force de cet homme, il ne peut pas étendre sa puissance à l'extérieur de ce cercle. Il devient impuissant. Ainsi, si vous immobilisez votre adversaire tandis que vous êtes à l'extérieur de son cercle, vous pouvez le tenir avec votre index ou votre petit doigt. C'est possible parce que l'adversaire est déjà devenu impuissant. »


Oui car ce n’est pas ma force physique qui a fini par le faire plier mais uniquement l’énergie et la direction que j'essayais de lui donner afin de faire céder mon partenaire.
L’énergie dans la pratique martiale est souvent quelque chose qui est de l’ordre du mythe, de la légende, Certains pratiquants de haut niveau se refusent même à employer le mot car il est source de beaucoup d’amalgames, ce qui amène beaucoup d’incompréhensions.

L’énergie peut se trouver dans beaucoup de domaines. D’ailleurs au Japon le terme « KI »  est un terme très vaste : il y a plusieurs formes de KI. Cela n’aide en rien à la compréhension de l’énergie.

Pour comprendre ce qu’est vraiment l’énergie, il faut l’expérimenter pour que dans notre esprit elle prenne une véritable identité.  A partir de ce moment-là  le terme énergie prendra vraiment un sens.
Les outils les plus nécessaires et les plus utiles pour la compréhension de l’énergie sont pour moi :

- Travailler le ressenti ( aussi bien à intérieur qu’à l’extérieur de soi)
- L’imagination ( afin de rendre l'énergie plus efficace)
- Croire (je je pense que c’est l’élément le plus important car c'est avant tout  notre esprit qui dirige.Il serait difficile de diriger une chose à laquelle on ne croit pas.).


Bonne pratique.

mercredi 29 février 2012

Le Kyusho jutsu ou Dim Mak, l'art des points vitaux

Le Dim mak est l'art de toucher les points vitaux, points que l'on retrouve en acupuncture, situés sur les méridiens.
Pour bien comprendre cet art, il est nécessaire de connaître les principes de la médecine chinoise et sa compréhension de l'énergie.
Pour agir sur ses points, on peut porter le coup de quatre manières différentes : frapper, presser, piquer, frotter.
L'orientation du coup joue également qui est donné en degrés : coup à 45° ou 90° par exemple. L'orientation a surtout pour effet de donner l'impact maximum sur le point frappé, elle est fonction de l'organe visé.
On peut frapper un poing directement ou jouer sur une combinaison de points.

Prenons quelques exemples.
L'attaque sur un point  :
Sur Ren mai,  méridien du vaisseau de conception (VC), méridien central avant du corps humain, on trouve 24 points. On frappe le dernier,VC24, Chengjiang, qui est situé au creux du menton,  ce qui provoque une syncope demandant une réanimation sous peine de mort.

L'attaque sur deux points :
Sur Tai Yin, le méridien du poumon (P), méridien qui part du pouce et s'arrête sous la clavicule, de chaque coté du corps. On saisit (pression)d'abord le point 8 (P8), Jingqu, au niveau du pouls du poignet puis on frappe le point 5 (P5), Chize, dans la pliure du coude, ce qui provoque une perturbation au niveau de l'énergie du corps de la personne entraînant une perte de force qui la fait chuter.

L'attaque sur trois points :
Sur Tay yin, on frappe d'abord P8, puis P5 et on finit par P1, Zongfu, qui se situe sous la clavicule 0 la jonction de l'épaule, ce qui provoque un évanouissement, les conséquences sont moins graves qu'une attaque directe sur VC24. Attention, toute frappe qui perturbe l'énergie demeure dangereuse.

Reprenons l'attaque sur trois points vue plus haut. Si en troisième position on frappe Yangming, lé méridien de l'estomac (E) au point E5, Daying, situé sur la mâchoire à deux doigts de la base, on provoque également un évanouissement mais l'action énergétique est différente .
Pour les chinois c'est une attaque de type yin yang, parce que le méridien du poumon est considéré comme yin et celui de l'estomac comme yang.


Et enfin si en troisième position on frappe Shaoyang, le méridien de la vésicule biliaire (VB) au point 20, Fengchi, situé sur la nuque de l'adversaire, dans le creux juste au dessus de la protubérance occipitale,on provoque une syncope.
Ce type d'attaque est appelée attaque du cycle de destruction. Le méridien du poumon est considéré comme élément métal. Le méridien de la vésicule biliaire est lui élément bois.
Dans la conception chinoise, le métal détruit le bois (voir article "Arts martiaux internes: explication des bases chinoises").
C'est un autre type de perturbation énergétique qui joue cette fois ci sur  les éléments comme la précédente jouait sur yin et yang.


Une frappe dans un autre ordre ne donnerait pas le même résultat.
Pourquoi travailler plusieurs points et dans un ordre précis?
Les deux premiers points sollicités sont des point de préparation de l'attaque, ils donnent sa puissance au dernier coup.
Dans l'attaque sur plusieurs points,on part toujours des zones périphériques vers les zones centrales, (des membres vers le tronc,...).
 Le choix d'un enchainement plutôt qu'un autre peut être dicté par le positionnement dans l'espace des adversaires en présence ou l'heure de la frappe (cf même article).

Le Dim mak est l'art de détruire. Face à lui et utilisant les mêmes points, il y a l'art de restaurer. Nous l'aborderons pour mieux le comprendre dans un autre article.

Restez en paix

dimanche 26 février 2012

L'énérgie, pierre d'angle des arts martiaux

Quelle soit révélée ou tue, l'énergie est omniprésente dans les arts martiaux.
Les techniques mises en application jouent toujours sur l'énergie de l'autre.

Ceci parce que les arts martiaux se sont appuyés en plus de la religion et de l'observation de la nature, sur les connaissances des chinois dans le domaine de l'énergie.
Comprendre c'est savoir et agir. Repérer l'énergie dans la technique pour l'utiliser à bon escient, c'est le gage d'une progression et d'une réussite certaine dans la pratique de son art.

Par exemple, dans le tai chi, on voit souvent les débutants mimer ce que fait l'enseignant.  A partir delà, deux routes peuvent s'offrir à eux : continuer à imiter simplement ou apprendre que le mouvement est là pour les aider à ressentir l'énergie.

En karaté, les techniques  : frapper à tel endroit, parer de tel façon, etc. doivent être exécutées en gardant des positions bien précises. On pourrait penser a priori que tout est dans la position, dans la qualité de l'exécution de la technique. Dans le cadre du karaté, le coup porte sur un point précis, ce qui a pour conséquence de bloquer la circulation de l'énergie de l'adversaire pour le mettre hors d'état de nuire. L'exercice qui consiste à casser des briques ou des planchettes par exemple requiert particulièrement l'énergie.

Là, c'est la façon dont on va mentalement frapper qui va être importante, ce n'est pas le geste, c'est l'esprit dans lequel on l'accomplit. L'enseignant va dire "tu crois à ta force" ou plus subtilement "vise plus loin que ta cible". La deuxième expression met sur la piste de l'énergie. On s'étend au niveau de l'énergie, on absorbe l'obstacle en le dépassant.

C'est un exercice que j'ai fait faire à des non karateka, totalement débutants et la majorité, quelque soit sa corpulence, l'a réussi. Ceux qui ont échoué doutaient. Ils se sont "arrêtés" à l'obstacle, ils n'ont pas pu le franchir.

En Kung fu, on trouve ce que l'on nomme "la chemise de fer". Il s'agit d'une technique d'origine shaolin qui demande de faire "monter" l'énergie dans tout le corps pour qu'il soit "protégé" contre les coups.  Le Kung fu est un art martial dans lequel l'énergie est clairement abordée.

L'enseignant qui mérite véritablement le qualificatif de "maître" va transmettre à son élève toutes les données sans omettre l'énergie, bien au contraire. 

 
Extirper l'énergie de n'importe quelle pratique martiale revient à gesticuler avec une efficacité toute relative. On peut passer des années à pratiquer, on n'avancera pas et au bout d'un moment, l'avantage physique mis en avant dans la pratique va diminuer. Alors que le pratiquant qui utilise l'énergie aura, quelque soit son age, aussi avancé soit il, toujours la même efficacité.

 
Pour appuyer ces dires, je citerai simplement Ueshiba"Mon adversaire ne peut pas me prendre ma force car je ne m'en sers pas".

Restez en paix

mardi 14 février 2012

Arts martiaux internes : explications des bases chinoises

Lorsque on s'intéresse aux arts martiaux internes on tombe assez vite sur les termes suivants :
- yin et yang
- les trois pouvoirs ou forces
- les 5 mouvements
- le système Jing Mai

Mais lorsqu'on cherche une explication claire et accessible, on se retrouve plutôt devant un menu gastronomique réservé à une élite de critiques culinaires très spécialisés.

Je vous propose de découvrir ce qui se cache sous ces termes, avec des mots simples et accessibles à tous ceux avec qui vous aurez envie de partager votre intérêt pour les arts martiaux internes.

Yin et Yang 
Ils sont la base du Tao, ils représentent le mouvement perpétuel.
Le symbole du Tao, le cercle aux éléments entremêlés en est la représentation parfaite.
C'est le plus et le moins qui passent  par le zero. C'est le jour et la nuit qui  passent par aube et crépuscule, etc.
L'un est inclus dans l'autre, l'un se fond dans l'autre, rien n'est séparé, l'un ne peut détruire l'autre, on ne peut les rattacher à des camps opposés, comme le bien et le mal.

C'est la coupure dans cette circulation permanente, cet équilibre, qui crée la destruction.
Exemple : l'excès de l'un ou l'autre crée le problème de santé pour la médecine chinoise.
L'arrêt de la circulation de l'énergie entraine la mort.


Les 3 pouvoirs ou 3 forces
Lao Tseu dit dans le Tao te King : " Le retour est le mouvement du Tao ".

Dans le Tao, la symbolique des 3 pouvoirs ou 3 forces, c'est le schéma du fonctionnement de l'énergie.
Pour mieux comprendre on peut considérer la terre comme énergie Yin et le ciel comme énergie Yang. Comment vont ils communiquer?
C'est l'Homme qui fait le pont entre les deux énergies. Pour que l'énergie soit, il doit etre la vis sans fin de ce mouvement perpétuel.
L'homme permet le retour, les trois forment le Tao,  sont le Tao. Ce qu'on applique à l'homme est appliqué à toutes choses, un arbre, une tasse, une pensée, ... Le Tao est le Un, il est le Tout.
ll est impossible de passer de l'un à l'autre sans intermediaire. Dans la conception chinoise, l'humain,  par exemple, doit "contrôler" cette circulation, toujours la maintenir en équilibre pour que tout fonctionne comme il faut.
 La nature, l'objet le font sans que rien n'entrave. L'humain, lui, de par la pensée, "doit" gérer ce mouvement qu'il peut perturber

Les 5 mouvements  
Les 5 éléments sont, pour les chinois, l'interprétation de l'écoulement de l'énergie.
Elle est representée par un pentagramme. Chaque branche est un élément :eau,bois, feu, terre, métal.
Les chinois ont essayé d'expliquer l'écoulement de l'énergie.
 Il faut penser "un-zéro": binaire.
On découpe le yin et le yang en 5 éléments chacun et on obtient le cycle de production (Yang)  et le cycle de destruction (Yin) (plénitude et vide), pour que le mouvement soit ce qui se remplit se vide et vice versa.
Les 5 élements correspondent aux saisons, la cinquième est la fin de l'été. A l'origine il n'y avait que 4 éléments, le 5e est né pour faire la transition.
Ils correspondent aussi aux 5 directions, 4 points cardinaux  plus le centre.
Celà correspond aussi à un mouvement de l'Energie qui va être croissance, activité maximale, équilibre, décroissance, activité minimale.

Dans un cadre martial, les 5 éléments sont en relation avec la circulation de l'énergie dans les organes.
Les coups qui seront portés seront basés sur l'altération de la circulation de l'énergie dans le corps de l'adversaire.
Pour avoir le maximum d'efficacité, il est nécessaire de savoir à quel stade d'intensité (du maximal au minimal) est l'énergie.
Ceci implique des notions entre autres sur les heures de circulation d'énergie dans le corps.
A une heure donnée, l'énergie sera plus présente dans un organe que dans un autre.
Exemple : l'énergie d'un organe est  à son activité maximale dans le cyle de production. Le tableau des 5 éléments va me permettre de trouver dans le cycle de destruction l'organe qui est à son activité minimale. Agir sur ce dernier donnera une efficacité maximale au geste de l'attaquant..

Les canaux énergétiques principaux Jing  Mai
Ce sont les méridiens principaux. Ils sont au nombre de douze:  6 Yin et 6 Yang. Il sont  rattachés aux organes et entrailles.
Agir sur un méridien, c'est agir sur la circulation de l'énergie; En art martial, le but est d'altérer ou bloquer l'énergie dans le membre ou l'organe concerné.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?!

Restez en paix