合気道の冬

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vendredi 11 mai 2012

Exploiter son hara dans le mouvement de poussée

Dans la conception japonaise, le hara est le point le plus profond du corps physique, là où se génère et se régénère l'énergie du corps.
Comme image, on peut uitliser le Big Bang, la naissance du tout à partir d'un point unique, invisible et essentiel.
Exploiter son hara revient à  faire jaillir la source même de la création du centre de son être.

Ce travail apprend à utiliser l'énergie dans le mouvement, ne pas réduire ce mouvement à la force physique qui le dirigerait, mais y intégrer les forces de l'univers, celles qui sont à l'origine du Tout.

Pour développer cette capacité à exploiter le hara dans la poussée, un exercice accessible à la majorité, indépendamment d'une pratique martiale assidue demande :
- deux personnes et un bô ou un jô, mais un manche à balai fait très bien l'affaire, le reste n'est qu'apparat.
Bien sur, évitez les objets pointus.

Pour faire simple, celui qui pousse est l'attaquant, celui qui résiste le défenseur
 - chacun tient une extrémité du bâton
- l'attaquant maintiendra le bÄton au niveau de son hara
-  le défenseur, à l'autre extrémité, devra résister à la poussée;

L'attaquant va devoir exercer une poussée horizontale en utilisant son hara ( pousser avec les bras est impossible /voir la position des mains sur le dessin);
Il doit imaginer que lorsqu'il avance sur le défenseur, tout son être est happé par le bâton pour aller plus loin que le défenseur, le plus loin possible.

Il faut toujours garder à l'esprit l'effet d'avancée, le mouvement est continu, sans fin.
Pour ceux qui pratiquent les arts martiaux, certains ont du entendre la phrase "il ne faut pas arrêter son mouvement".
Pourquoi  est ce important ? Parce que du moment que notre esprit va se détacher du mouvement, l'énergie qui y est rattachée va faire de même et on se retrouve avec un mouvement appliqué avec la simple force physique. C'est pour cette raison que l'on doit garder à l'esprit l'action en "continu".

Pour que la poussée soit efficace, juste avant d'avancer sur l'adversaire, il  faut imaginer que l'énergie autour vient se concentrer dans le hara. L'image que donnent les Japonais est celui de la spirale.
On peut le voir comme le tourbillon de l'eau aspirée par la bonde de l'évier.

En étant dans cet état d'esprit, l'action se fait dans la facilité et la fluidité. L'avantage pour celui qui applique est que l'absence de la force physique et brutale lui permet de rester dans le contrôle de son mouvement.
Du coté du défenseur, l''action étant continue, il n'a pas le temps de se repositionner pour résister au geyser qui l'emporte.



Pour un point particulier, on peut me contacter par mail:

 senchiryu@gmail.com

Rester en Paix

jeudi 16 février 2012

Arts martiaux : comment transmettre son energie à l'arme que l'on manipule (sabre, épée, bâton,..)?

Les termes souvent entendus sont "ne faire qu'un avec son arme", '"l'arme est le prolongement de soi".
Ce sont des termes simples en apparence mais bien plus obscurs quand on essaie de les mettre en pratique.

Il est d'autant plus difficile de mettre en application le terme "énergie". Cest un  terme très utilisé dans les arts martiaux mais toujours avec un sens pas si évident que cela à saisir, car il implique une philosophie et une spiritualité.

Très souvent, en arts martiaux, lorsque l'on vous parle d'énergie, on parle de façon philosophique, spirituelle et pas vraiment de manière concrète et technique

Exemple : "si tu a passé  ta technique c'est que l'énergie circulait", "Pour que l'énergie soit présente, il faut être dans l'attitude"," Lorsque tu as la bonne attitude, le bon placement, ... l'énergie est là".

On travaille une posture, une attitude... et on oublie de travailler l'énergie.
Pour que cette notion d'énergie soit plus claire, nous allons prendre un exemple qui est la tenue du sabre ou du baton.

Généralement, lorsqu'on prend un sabre ou un baton on a tendance à dissocier la main de l'outil, nous de l'objet.

Certains d'entre vous qui auront travaillé le sabre ont surement croisé des enseignants qui leur expliquaient que, du moment que leur sabre bougeait au bout, c'est qu'ils le tenaient mal.

Pourquoi le sabre ne reste t'il pas immobile ?
Lorsqu'on nous dit qu'il bouge, le premier reflexe est qu'on se crispe dessus pour l'en empecher. Si l'adversaire tape en bout, on va rester figés et rien ne va changer. Dans tous les cas, on n'est pas "uni" à l'objet. C'est là où la notion d'énergie est importante. Et les termes "mettre son esprit au bout de la lame", "ne faire qu'un avec son sabre" vont prendre tout leur sens.

Comment faire passer l'énergie dans cette arme? Quand vous prenez votre arme, il faut imaginer que le bout de l'objet est le bout de votre doigt, les mains qui vont tenir l'objet se fondent dans l'objet comme si cet objet devenait une part de vous même.

D'ailleurs vous remarquerez ,si vous faites très attention, que les maîtres dans ces disciplines ont souvent l'index tendu sur elles quand ils tiennent leur arme, aide mentale pour que l'esprit se voit se prolonger dans l'arme.

Plongez les mains dans la pâte à modeler, ou la pâte à tarte pour les gourmets, et imprégnez vous de ce ressenti de faire un avec la pâte, ce plaisir d'y sentir vos mains comme si elles et la pâte étaient la même chose.

En ressentant l'arme comme votre extension, vous supprimerez  toute crispation, la recherche et le but sont ceux de la fluidité.

A partir de cette recherche de fusion, de fluidité avec l'arme, vous travaillez déjà avec votre énergie car vous acceptez l'objet comme part de vous.

A partir de ce moment, votre esprit ne se trouve plus dans votre cerveau mais au bout de votre arme. Vous pourrez voir que vous dirigez votre arme là où vous le souhaitez. Je vous conseille de travailler cette fusion avec un baton au départ, vous aurez un apprentissage plus facile.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

Restez en paix